[article] Titre : | Le chemin de fer doit-il disparaître ? | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Pierre Tissier, Auteur | Année de publication : | 1951 | Article en page(s) : | P. 3-6 | Langues : | Français | Catégories : | [Mots-clefs] Concurrence [Mots-clefs] Coordination [Mots-clefs] Déficit [Mots-clefs] Finance [Mots-clefs] France [Mots-clefs] Perspective d'avenir [Mots-clefs] Subvention [Mots-clefs] Tarif [Mots-clefs] Transport de marchandise [Mots-clefs] Transport de voyageur [Mots-clefs] Transport ferroviaire [Mots-clefs] Transport public [Mots-clefs] Transport routier [Compagnie] SNCF [Année] 1949
| Index. décimale : | 2001 Transport, politique des transports - concurrence transports individuels/publics | Résumé : | La seconde guerre mondiale a fait considérablement progresser les véhicules automobiles utilitaires qui font maintenant une forte concurrence au chemin de fer. Le manque de coordination entre les transports routiers et ferroviaire est très coûteux pour l'Etat français: en 1949, 50 milliards de francs ont été utilisés pour combler le déficit de la SNCF et la part de dépenses de la route, non couverte par l'impôt sur les carburants, se monte à 53 milliards. La coordination devrait permettre d'attribuer chaque trafic au mode de transport le mieux adapté. Mais la concurrence est biaisée, les transports routiers sont majoritairement à but lucratif alors que le chemin de fer est soumis à de nombreuses règles qui l'empêchent notamment d'appliquer un tarif adapté à chaque transport. Certains transports sont surtaxés pour combler le déficit de ceux qui ne sont pas assez taxés. Si le transport ferroviaire continue a être considéré comme un service public et se voit imposer des charges extracommerciales, il ne peut être rentable. D'un autre côté, les poids lourds sont loin de payer les charges qu'ils occasionnent sur le réseau routier. La taxe sur le diesel devrait être au moins aussi élevée que celle sur l'essence, les automobilistes payant, eux, largement les coûts qu'ils occasionnent. Dans le cadre de la coordination des transports, les chemins de fer devraient abandonner certaines lignes secondaires à très faible trafic (moins de 200 voyageurs et de 70 tonnes de marchandises par jour) ainsi que certains transports entre gares-centres. Il faut cependant rester attentif à ce que le trafic des lignes secondaires soit bien amené aux lignes principales, sans quoi celles-ci deviendront à leur tour inexploitables. La route devrait abandonner les transports parallèles aux voies ferrées ainsi que tous les transports de marchandises et de voyageurs à grande distance (sauf ceux strictement touristiques). Les pouvoirs publics étant de moins en moins enclins à éponger le déficit de la SNCF, celle-ci risque de disparaître, ce qui serait une catastrophe pour l'économie du pays. | in Les transports publics > An. 7, no 5 (Mai 1951) . - P. 3-6
[article] Le chemin de fer doit-il disparaître ? [texte imprimé] / Pierre Tissier, Auteur . - 1951 . - P. 3-6. Langues : Français in Les transports publics > An. 7, no 5 (Mai 1951) . - P. 3-6 Catégories : | [Mots-clefs] Concurrence [Mots-clefs] Coordination [Mots-clefs] Déficit [Mots-clefs] Finance [Mots-clefs] France [Mots-clefs] Perspective d'avenir [Mots-clefs] Subvention [Mots-clefs] Tarif [Mots-clefs] Transport de marchandise [Mots-clefs] Transport de voyageur [Mots-clefs] Transport ferroviaire [Mots-clefs] Transport public [Mots-clefs] Transport routier [Compagnie] SNCF [Année] 1949
| Index. décimale : | 2001 Transport, politique des transports - concurrence transports individuels/publics | Résumé : | La seconde guerre mondiale a fait considérablement progresser les véhicules automobiles utilitaires qui font maintenant une forte concurrence au chemin de fer. Le manque de coordination entre les transports routiers et ferroviaire est très coûteux pour l'Etat français: en 1949, 50 milliards de francs ont été utilisés pour combler le déficit de la SNCF et la part de dépenses de la route, non couverte par l'impôt sur les carburants, se monte à 53 milliards. La coordination devrait permettre d'attribuer chaque trafic au mode de transport le mieux adapté. Mais la concurrence est biaisée, les transports routiers sont majoritairement à but lucratif alors que le chemin de fer est soumis à de nombreuses règles qui l'empêchent notamment d'appliquer un tarif adapté à chaque transport. Certains transports sont surtaxés pour combler le déficit de ceux qui ne sont pas assez taxés. Si le transport ferroviaire continue a être considéré comme un service public et se voit imposer des charges extracommerciales, il ne peut être rentable. D'un autre côté, les poids lourds sont loin de payer les charges qu'ils occasionnent sur le réseau routier. La taxe sur le diesel devrait être au moins aussi élevée que celle sur l'essence, les automobilistes payant, eux, largement les coûts qu'ils occasionnent. Dans le cadre de la coordination des transports, les chemins de fer devraient abandonner certaines lignes secondaires à très faible trafic (moins de 200 voyageurs et de 70 tonnes de marchandises par jour) ainsi que certains transports entre gares-centres. Il faut cependant rester attentif à ce que le trafic des lignes secondaires soit bien amené aux lignes principales, sans quoi celles-ci deviendront à leur tour inexploitables. La route devrait abandonner les transports parallèles aux voies ferrées ainsi que tous les transports de marchandises et de voyageurs à grande distance (sauf ceux strictement touristiques). Les pouvoirs publics étant de moins en moins enclins à éponger le déficit de la SNCF, celle-ci risque de disparaître, ce qui serait une catastrophe pour l'économie du pays. |
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