[article] Titre : | Les autorails JL (Jean Laborie) | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Elie Mandrillon, Auteur | Année de publication : | 2025 | Article en page(s) : | P. 4-18 | Langues : | Français | Catégories : | [Mots-clefs] 1 [Mots-clefs] 2 [Mots-clefs] 3-7 [Mots-clefs] Aménagement intérieur [Mots-clefs] Ap [Mots-clefs] Autorail [Mots-clefs] Caractéristique technique [Mots-clefs] Chemin de fer privé [Mots-clefs] Doubs (département) [Mots-clefs] Essai [Mots-clefs] Exploitation [Mots-clefs] France [Mots-clefs] Freinage [Mots-clefs] Guerre 1939-45 [Mots-clefs] Histoire [Mots-clefs] Jura (département) [Mots-clefs] Patinage [Mots-clefs] Pneu rail [Mots-clefs] Roue Elastique [Mots-clefs] Voie métrique [Ligne] Andelot [Ligne] Besançon [Ligne] Foncine-Le-Haut [Ligne] Levier [Ligne] Lons-le-Saunier [Ligne] Pontarlier [Ligne] St-Claude [Compagnie] AL (Jura) [Compagnie] CFD (Doubs) [Compagnie] CFV (France) [Compagnie] CGM [Compagnie] PM [Année] 1933-1950
| Index. décimale : | 4340 Chemin de fer interurbain et vicinal - véhicule - généralités, histoire, caractéristiques techniques (pour une série particulière, sinon, voir classe 493*(si lié à une compagnie) ou 61** | Résumé : | Jean-Marie Teillet-Laborie, ingénieur civil des Ponts-ec-Chaussées, hérite, après la première guerre mondiale, des concessions ferroviaires de son père. Il s'attache à la modernisation de ses réseaux pour optimiser les coûts de transport et le confort des voyageurs. En 1930, le Département du Doubs cherche à faire des économies dans l'exploitation de son réseau et à enrayer la désaffection des voyageurs. La Micheline semble alors être une solution, mais les expériences menées avec ce véhicules montrent que l'usure des pneus rail sur les petits rails des voies métriques sera trop importante. M. Laborie propose alors un autorail léger, construit sur la base d'un châssis de camionnette Renault SX et muni de quatre essieux pour répartir le poids au mieux. Les trois essieux arrières sont munis de semi-pneus et l'essieu avant, moteur, de pneumatiques routiers. Lors des premiers essais en 1933 sur les lignes au départ de Pontarlier, cet autorail, numéroté AP 1, atteint la vitesse de 80 km/h. Le Département du Doubs ne s'empresse pas d'acheter des autorails de série, jugés trop coûteux et dont l'adhérence de l'essieu moteur et la puissance de freinage suscitent des réserve de l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. De nouveaux essais menés en juillet et août 1933 confirment la tendance au patinage par temps de pluie. Un second prototype, numéroté AP 2, est construit en fin d'année, il effectue ses premiers essais sur le CGM. Les AP 1 et 2 réalisent plusieurs voyages de démonstration, M. Laborie tentant de vendre son invention à d'autres réseaux, mais sans succès. Les deux autorails sont finalement mis en service régulier dès le 1er mars 1934 sur le réseau du Doubs. Sur rails secs, ces véhicules permettent d'appréciables gains de temps et l'AP 2 atteint même 100 km/h, record de vitesse sur voie métrique à l'époque. Une série de 5 autorails (AP 3-7) est finalement commandée par le Département du Doubs en 1934. Des problèmes surviennent sur les semi-pneus de ces véhicules et ils doivent être remplacés, ce qui améliore les performances des véhicules. Malgré cela, le Département résilie sa commande. M. Laborie est tout de même autorisé à poursuivre les essais sur le réseau et l'utilisation de roues avec interposition de semi-pneu entre le centre des roues et un bandage métallique donne de bons résultats en traction, mais le freinage ne répond plus aux normes. Un système de frein électromagnétique est testé mais il ne donne pas les résultats attendus et est abandonné. Les 5 autorails sont finalement tout de même mis en service sur le réseau en 1936, sur la base d'un contrat de location-vente (1 fr. par kilomètre, jusqu'à concurrence de 70'000 fr.). Les années suivantes, la fiabilité des autorails s'améliore et ils sont régulièrement utilisés. Avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale et le regain de trafic, ces autorails de trop faible capacité sont garés. A la fin de la guerre, les CFD les louent au département du Jura qui les emploie dès 1945 sur la ligne Lons-le-Saunier - St-Claude des CFV en remplacement des autocars. Certains autorails reviennent dans le Doubs en 1946, mais ils sont peu utilisés, en raison de leur faible capacité, puis sont remplacés par de nouveaux autorails. Après la suppression du trafic voyageur en 1950, l'un est transformé en camionnette et les autres démolis. | in Transports et patrimoine ferroviaires > N° 427 (Janvier/Février 2025) . - P. 4-18
[article] Les autorails JL (Jean Laborie) [texte imprimé] / Elie Mandrillon, Auteur . - 2025 . - P. 4-18. Langues : Français in Transports et patrimoine ferroviaires > N° 427 (Janvier/Février 2025) . - P. 4-18 Catégories : | [Mots-clefs] 1 [Mots-clefs] 2 [Mots-clefs] 3-7 [Mots-clefs] Aménagement intérieur [Mots-clefs] Ap [Mots-clefs] Autorail [Mots-clefs] Caractéristique technique [Mots-clefs] Chemin de fer privé [Mots-clefs] Doubs (département) [Mots-clefs] Essai [Mots-clefs] Exploitation [Mots-clefs] France [Mots-clefs] Freinage [Mots-clefs] Guerre 1939-45 [Mots-clefs] Histoire [Mots-clefs] Jura (département) [Mots-clefs] Patinage [Mots-clefs] Pneu rail [Mots-clefs] Roue Elastique [Mots-clefs] Voie métrique [Ligne] Andelot [Ligne] Besançon [Ligne] Foncine-Le-Haut [Ligne] Levier [Ligne] Lons-le-Saunier [Ligne] Pontarlier [Ligne] St-Claude [Compagnie] AL (Jura) [Compagnie] CFD (Doubs) [Compagnie] CFV (France) [Compagnie] CGM [Compagnie] PM [Année] 1933-1950
| Index. décimale : | 4340 Chemin de fer interurbain et vicinal - véhicule - généralités, histoire, caractéristiques techniques (pour une série particulière, sinon, voir classe 493*(si lié à une compagnie) ou 61** | Résumé : | Jean-Marie Teillet-Laborie, ingénieur civil des Ponts-ec-Chaussées, hérite, après la première guerre mondiale, des concessions ferroviaires de son père. Il s'attache à la modernisation de ses réseaux pour optimiser les coûts de transport et le confort des voyageurs. En 1930, le Département du Doubs cherche à faire des économies dans l'exploitation de son réseau et à enrayer la désaffection des voyageurs. La Micheline semble alors être une solution, mais les expériences menées avec ce véhicules montrent que l'usure des pneus rail sur les petits rails des voies métriques sera trop importante. M. Laborie propose alors un autorail léger, construit sur la base d'un châssis de camionnette Renault SX et muni de quatre essieux pour répartir le poids au mieux. Les trois essieux arrières sont munis de semi-pneus et l'essieu avant, moteur, de pneumatiques routiers. Lors des premiers essais en 1933 sur les lignes au départ de Pontarlier, cet autorail, numéroté AP 1, atteint la vitesse de 80 km/h. Le Département du Doubs ne s'empresse pas d'acheter des autorails de série, jugés trop coûteux et dont l'adhérence de l'essieu moteur et la puissance de freinage suscitent des réserve de l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. De nouveaux essais menés en juillet et août 1933 confirment la tendance au patinage par temps de pluie. Un second prototype, numéroté AP 2, est construit en fin d'année, il effectue ses premiers essais sur le CGM. Les AP 1 et 2 réalisent plusieurs voyages de démonstration, M. Laborie tentant de vendre son invention à d'autres réseaux, mais sans succès. Les deux autorails sont finalement mis en service régulier dès le 1er mars 1934 sur le réseau du Doubs. Sur rails secs, ces véhicules permettent d'appréciables gains de temps et l'AP 2 atteint même 100 km/h, record de vitesse sur voie métrique à l'époque. Une série de 5 autorails (AP 3-7) est finalement commandée par le Département du Doubs en 1934. Des problèmes surviennent sur les semi-pneus de ces véhicules et ils doivent être remplacés, ce qui améliore les performances des véhicules. Malgré cela, le Département résilie sa commande. M. Laborie est tout de même autorisé à poursuivre les essais sur le réseau et l'utilisation de roues avec interposition de semi-pneu entre le centre des roues et un bandage métallique donne de bons résultats en traction, mais le freinage ne répond plus aux normes. Un système de frein électromagnétique est testé mais il ne donne pas les résultats attendus et est abandonné. Les 5 autorails sont finalement tout de même mis en service sur le réseau en 1936, sur la base d'un contrat de location-vente (1 fr. par kilomètre, jusqu'à concurrence de 70'000 fr.). Les années suivantes, la fiabilité des autorails s'améliore et ils sont régulièrement utilisés. Avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale et le regain de trafic, ces autorails de trop faible capacité sont garés. A la fin de la guerre, les CFD les louent au département du Jura qui les emploie dès 1945 sur la ligne Lons-le-Saunier - St-Claude des CFV en remplacement des autocars. Certains autorails reviennent dans le Doubs en 1946, mais ils sont peu utilisés, en raison de leur faible capacité, puis sont remplacés par de nouveaux autorails. Après la suppression du trafic voyageur en 1950, l'un est transformé en camionnette et les autres démolis. |
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